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Chronique 7 : La symphonie pastorale, André Gide
Chronique 7 : La symphonie pastorale, André Gide
Une histoire touchante sur le thème de la cécité.
La symphonie pastorale
Auteur : André Gide
Editions : Folio
Parution : 1993
Genre : Roman classique
Pages : 150
Prix : 6.60 €
Synopsis : - Il ne faut pas chercher à m'en faire accroire, voyez-vous. D'abord parce que ça serait très lâche de chercher à tromper une aveugle... Et puis parce que ça ne prendrait pas, ajouta-t-elle en riant. Dites-moi, pasteur, vous n'êtes pas malheureux, n'est-ce pas ?
Je portai sa main à mes lèvres, comme pour lui faire sentir sans le lui avouer que partie de mon bonheur venait d'elle, tout en répondant :
- Non, Gertrude, non, je ne suis pas malheureux. Comment serais-je malheureux ?
Mon avis : Après avoir lu les faux-monnayeurs comme tout bachelier de 2017, j’ai voulu me lancer dans une autre œuvre de Gide afin de voir si celui-ci me plaisait vraiment.
Il faut avouer que je suis finalement mitigée.
Le point positif de ce livre déjà c’est qu’il est très court, mais l’histoire est suffisamment développée. Plus aurait peut-être été un peu ennuyant. De plus, l’histoire est touchante. Nous suivons l’histoire du narrateur qui recueille une fille aveugle pour l’aider à reprendre gout à la vie après la mort de la seule personne qui s’occupait d’elle.
L’histoire est très émouvante, le fait que la fille reprenne « vie » suite aux efforts du narrateur est super mignon.
Malgré tout, j’ai eu du mal à rester accrochée à l’histoire, sûrement le manque d’action qui m’a un peu ennuyée. Certes ce n’est pas une histoire pleine de rebondissements, mais je la trouvais assez monotone tout de même. Il n’y a pas non plus d’attachement aux personnages. Je trouvais personnellement la relation des deux vraiment dérangeante.
/spoiler alerte/
J’y voyais plus une relation père-fille qu’une relation amoureuse, et au moment des aveux j’ai trouvé ça un peu malsain.
Pour rester dans le spoil, il y a le moment où la jeune fille retrouve la vie. Ce moment-là est terriblement tragique car il s’avère qu’elle se sentait mieux à ne rien voir qu’à voir le monde et surtout le visage de son protecteur. Elle cherche même à se tuer, c’est pour dire. Ce passage-là est très réaliste et touchant, car nous voyons ce que peut ressentir une personne voyant pour la première fois, et que cela ne peut pas toujours être glorieux. Le livre en lui-même avait une tournure mélancolique et tragique et ce n’est donc pas une autre fin que l’on attendait réellement.
/fin spoiler/
Cette histoire possède tout de même un côté enchantement : nous ressentons la vie dans le noir, nous voyons les sensations d’une jeune aveugle trouvant le monde magnifique sans jamais ne l’avoir vu. Nous avons une retranscription exacte de l’ignorance ici, une belle ignorance presque magique. Et nous voyons bien que le monde est affreux quand le narrateur, voyant tout, ne le considère pas de la même manière que sa jeune protégée (et également lors de la fin évoquée plus haut dans le spoiler (oui oui je laisse le suspense !)).
Il y aurait peut-être même ici une sorte de morale que Gide nous transmet à propos de ce monde dont la vision nous est mauvaise. Soyons tous aveugle pour profiter des bonnes choses !! … Non non je rigole … (je ne partirais pas en débat philosophique, je suis déjà assez loin actuellement)
Le thème abordé est donc vraiment intéressant, mais la narration et la monotonie ont un peu ralenti ma lecture. Je le conseille néanmoins car c’est un petit livre touchant.
Ma note :
Intrigue : «««««
Univers/Personnages : «««««
Ecriture : «««««
Livre (physique) : «««««
Total : 14/20
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