• Chroniques 2018

    Si vous voulez voir toutes les chroniques existantes sur mon blog je vous invite à vous rendre sur la "liste lectures 2018" et cliquer sur les numéros soulignés devant les livres, qui vous renverront directement sur la chronique du livre en question. 

  • Chronique 10 : Les yeux du dragon, Stephen King

     

    Un conte de fée ... ah non pas vraiment

     

    Les yeux du dragon

    Auteur : Stephen King

    Editions : Albin Michel

    Parution : 1995

    Genre : Conte fantasy

    Pages : 382

    Prix : ?

     

     

     

     

    Synopsis : L'ombre de Flagg plane depuis quatre siècles sur le royaume de Delain... Le jour où la silhouette du sinistre magicien se glisse derrière le trône du roi Roland, c'est en vue d'accomplir son noir dessein : assurer le triomphe du mal. La machination se met en marche, vénéneuse comme le poison. Mais c'est compter sans une antique maison de poupée, quelques milliers de serviettes de table, les yeux d'un vieux dragon empaillé et, bien sûr, le courage de ceux qui refusent la tyrannie. On sait que les contes de fées sont les premiers récits de terreur. En écrire un à l'intention de sa fille Naomi était donc pour Stephen King une sorte de retour aux sources. 

     

     

     

    Mon avis :  Ce livre est déroutant car il sort beaucoup du registre habituel de King. Il s’essaie au conte et cela prend une tournure bizarre venant de lui.

     

    Le récit est constamment entouré d’une ambiance pesante, bizarre (comme beaucoup des livres de King me direz-vous) qui rend la lecture peu agréable.

     

    Néanmoins il y a un travail de narration très intéressant. Par exemple, le narrateur donne des informations avant de les décrire : Le chapitre qui commence par « Le couronnement c’était bien passé » puis il narre le couronnement en détails. C’est un peu comme un spoil mais qui justement nous donne le caractère général et non tous les petits détails qui ont lieu dans le récit qui suit. De plus, le narrateur raconte l’histoire comme si il y était au moment même. Ou alors, on pourrait comparer ça à la caractéristique typique du conte, raconter l’histoire à des descendants, amis, proches, afin de faire perdurer le récit dans le temps. Le narrateur ajoute sa touche personnelle ce qui renforce l’impression qu’il nous raconte une histoire à nous précisément et pas une narrateur « banale » comme dans la plupart des romans : « Transmettre la lenteur des heures et des jours dépasse mes capacités » ou « si vous avez été attentifs jusque-là, je suis sûr que vous savez déjà où se dirigez les pas de ___ ».

     

    Il y a également pleins de petites histoires parallèles secrètes et qui le resteront ce qui nous rend plus attentif et concerné par l’univers et les personnages : « Il s’appelait Curran, et peut-être qu’un jour je vous raconterais son histoire ». Pleins de petits chemins dans une seule histoire. De plus le récit finit sur l’évocation d’une autre histoire qui pourrait être racontée mais cela dans un prochain livre. Cela pour nous laisser sans voix à la fin et renforcer le côté « histoire narrée » du conte.

     

    Au niveau des personnages, il n’y a pas vraiment d’attachement à eux, mais néanmoins King arrive à nous faire changer d’avis d’un coup à l’autre. Il y a 2 frères comme personnages importants, et il arrive à nous faire tantôt aimer celui au côté positif, et tantôt avoir de la pitié pour celui au côté négatif. Il arrive à jouer avec nos sentiments ainsi sans même que l’on s’en rende compte.

     

    L’univers quant à lui, je ne le trouve pas suffisamment travaillé, après il est vrai que ce n’est pas un roman fantastique dans lequel il faut mettre en place tout un univers, mais nous ne savons quasiment rien de l’endroit où se déroule l’histoire hormis qu’il est sous le règne d’un roi.

     

    Pour ce qui est de la structure, j’aime beaucoup quand il y a des chapitres qui ne durent pas 30 pages car je trouve le récit plus animé ainsi (et c’est plus facile pour faire des pauses que de s’arrêter en plein milieu d’un chapitre). Ici le roman a des chapitres courts et bien animés. Dans l’édition que j’ai, les numéros de chapitres sont annoncés par une belle banderole qui prend quand même une petite partie de la page. Néanmoins il y a quelques illustrations des moments clés du récit que je ne trouvais pas spécialement appréciables, le style ne me plaisait pas, mais ça c’est chacun ses goût. Je vais vous en mettre un exemple à la fin de ma chronique.

     

    Dans l’ensemble c’est un très bon roman, peut être un petit trop éloigné du style habituel de Stephen King, mais il a tout de même su sortir de sa zone de confort tout en gardant son génie actif. L’histoire en elle-même est prenante et bien menée. Je le conseille à ceux qui aiment cet auteur afin qu’ils le découvrent sous un nouvel angle !

     

    Exemple d'illustrations et banderoles  :

       

     

     

    Ma note : 

    Intrigue : «««««

    Univers/Personnages : «««««

    Ecriture : «««««

    Livre (physique) : «««««

    Total : 16/20 

     

    Lu dans le cadre de ces challenges : 

     

    - Challenge des 100 romans en 2018

    - Lire plus pour acheter enfin

    - Je vide ma bibliothèque 2018

    - Le challenge des 170 idées 

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    - Le challenge des auteurs


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  • /!\ Bonjours à tous. Je souhaite essayer un nouveau format me permettant de gagner un peu de temps de rédaction, et à vous un peu de temps de lecture. Pour les livres en tous genre desquels je veux parler mais sans pour autant m'attarder de trop, je vais faire des "mini-chroniques". Je garde mon format de présentation habituel, seulement mon avis sera sous forme d'énumération de points positifs et négatifs sans une trop grosse rédaction. Cela vous permet de vous de comprendre plus facilement mon ressenti et pour ceux qui ont des fois la flemme de tout lire (comme moi :P) ça sera plus sympa ! Voici donc la première, petit "crash-test" ! (je garde évidemment les formats de chroniques classiques mais pour les livres plus importants pour moi) :

     

    Mini-chronique 1 : Les messagères des abysses, Arthur Ténor

     

    Une cause importante dans un roman pour adolescents...

     

    Les messagères des abysses

    Auteur : Arthur Ténor

    Editions : Grasset

    Parution : 2007

    Genre : Roman jeunesse

    Pages : 251

    Prix : 16.5€

     

     

     

     

    Synopsis : Vers la fin du XXIe siècle, un phénomène étrange attire l'attention du monde entier : des centaines de baleines se rassemblent au cœur du Triangle des Bermudes. En vacances avec son père, Jason plonge pour les observer... et son existence bascule. De retour chez lui, hanté par cette rencontre sous-marine, Jason réalise qu'il est désormais porteur d'un message - dont l'enjeu n'est autre que l'avenir de la planète et de l'humanité...

     

    Mon avis en quelques mots : On suit Jason donc qui va plonger avec des baleines et elles vont lui transmettre un message important : la planète est en danger. Jason va essayer de mettre tout le monde au courant, il va passer à la télévision mais cela aura plus un rôle médiatique qu'autre chose ce qui l'énervera beaucoup. Il va défendre la cause du réchauffement climatique.

     

    + Facile à lire 

    + On voit qu'il y a documentation et connaissance sur la cause et les passages scientifiques. Détails précis et bons.  

    + Personnage qui ne se considère pas héros, mais mélancolique : bon pour les jeunes. 

    + Une bonne et belle morale sur l'état de la planète 

    + Espoir de prise de conscience universelle 

    + Sorte de magie : humain-animal, lien et communication quasi fantastique. Jason est porteur d'un message d'animaux. 

     

    - L'histoire aurait dû se passer dans le présent et non le futur (fin XXIe). 

    - Trop cliché : un jeune qui défend une cause et tombe amoureux. Aurait été mieux sans l'histoire d'amour, mais sûrement idée de l'auteur pour permettre aux jeunes de s'identifier à un personnage basique, commun. Malheureusement de mon goût c'est inutile et alourdi le côté "unique" que portait l'histoire juste avant.  

    - Pas assez de ressentis pour faire agir ! Un livre sur le réchauffement climatique devrait frapper les gens pour les pousser à réagir. Ici, un histoire comme une autre, elle ne nous provoque pas de sentiments de révolte ou injustice Peut être une tournure trop de "récit" et pas assez bien dosée avec la cause mise en valeur.  

    - Certains passages passent trop vite, d'autres inutilement détaillés, on a des sauts dans le temps. 

    - Une fin que je trouve un peu bâclée. 

     

     

     

    Ma note : 

    Intrigue : «««««

    Univers/Personnages : «««««

    Ecriture : «««««

    Livre (physique) : «««««

    Total : 16/20 

     

    Lu dans le cadre de ces challenges : 

     

    - Challenge des 100 romans en 2018

    - Le tour de France littéraire

    - Lire plus pour acheter enfin

    - Le challenge des 170 idées 

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    - Mini-Bingo et Bingo spécial couvertures

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  • Chronique 9 : Le parfum, Patrick Süskind

     

    Un roman envoûtant, mais... perturbant

     

    Le parfum

    Auteur : Patrick Süskind

    Editions : Le livre de poche

    Parution : 1989

    Genre : Roman drame

    Pages : 290

    Prix : ?

     

     

    Couverture Le parfum

     

    Synopsis : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.

    Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ".
    C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

     

     

    Mon avis : Ce roman m’a été fortement conseillé par une amie, pour qui cela a été un coup de cœur. J’ai personnellement du mal à me faire un avis clair, même si cela penche un peu plus vers le positif.

     

    En premier lieu, la plume de Süskind est envoûtante, simple, pleine de descriptions olfactives plaisantes. Néanmoins la deuxième partie du livre m’a totalement décrochée de ma lecture. J’étais dans un envoûtement total au début, puis j’ai de moins en moins aimé, j’ai eu du mal à avancer, je l’ai laissé quelques jours sans le toucher. Puis finalement une fois arrivée à la troisième partie j’ai de nouveau accroché. Il m’a fallu néanmoins attendre un bon moment (là où les meurtres commencent, c’est-à-dire après 200 pages au moins) pour me remettre réellement dedans et avoir envie de connaitre la suite. Certains passages m’ont parus longs, et je pense que ce qui m’a ralenti était tout simplement le personnage principal : Grenouille. Alors oui c’est un personnage psychologiquement super intéressant, bien construit, mais son côté trop dépourvu de sentiments m’a embêtée. Je ne l’ai pas aimé du tout, impossible de m’accrocher à lui, et quand le personnage principal dégage une ambiance dérangée et perturbante comme ça, ça a été difficile de continuer.

     

    Donc comme dit plus haut, je pense que ce livre a réellement un côté philosophique qu’il ne faut pas louper ! Néanmoins je ne peux pas trop vous en parler pour ne pas vous spoiler. Pour ceux qui l’ont déjà lu donc

     

    /spoiler alerte/

    Le fait que le personnage n’ai pas d’odeur, comme si il n’avait pas d’existence, et le fait qu’il essaye par-dessus tout de s’en créer une est à commenter : Il teste les gens autour de lui, il joue avec eux, il fait des parfums pour exister au sein d’eux. C’est une critique de l’humanité dans un sens : on est tous totalement bête et on ne remarque rien autour de nous. C’est ce qui est plus ou moins dit dans le texte. Une personne différente de tout le monde (par le fait qu’il n’ait pas d’odeur et un odorat ultra développer) peut littéralement conquérir le monde s’il arrive à être malin. Néanmoins ce n’est pas le but de Grenouille et la fin le prouve.

    /fin spoiler/

     

    Le thème de l’odorat, de comment une personne différente des autres se sent au sein de la société, de comment une personne peut en arriver à tuer des personnes sans en souffrir, tout cela est abordé dans le texte d’une manière subtile. C’est donc, comme précisé dans le titre « l’histoire d’un meurtrier », ses facettes et ses intentions, ses ressentis.

     

    L’auteur aborde donc parfaitement la psychologie du meurtrier, les sensations olfactives (dont il y a d’ailleurs un très grand travail de recherches qui a du durer des semaines, car les méthodes utilisées pour créer des parfums, ou la composition de parfums eux-mêmes sont tellement bien décrits qu’ils ne peuvent pas sortir des connaissances d’une personne lambda), il aborde aussi très bien une sorte de critique de la société (même si ce terme généralise). La manière d’écrire de Süskind est prenante, belle. Malgré tout comme je l’ai dis avant, les passages que j’ai trouvés un peu ennuyants ont beaucoup fait baisser mon avis positif de ce roman. Egalement l'ambiance, dès fois très glauque, dérangeante, je n'ai pas trop apprécié. 

     

    Après certains ont adoré et d’autres l’ont détesté, c’est avis subjectif de chacun, mais je ne peux que quand même le conseiller (au moins pour tester cette expérience olfactive :P). Donc à tous ceux qui l’ont depuis des lustres dans leur PAL, lancez-vous ! 

     

     

    Ma note : 

    Intrigue : «««««

    Univers/Personnages : «««««

    Ecriture : «««««

    Livre (physique) : «««««

    Total : 13/20 

     

    Lu dans le cadre de ces challenges : 

     

    - Challenge des 100 romans en 2018

    - Lire plus pour acheter enfin

    - Je vide ma bibliothèque 2018

    - Le challenge des 170 idées 

    - Combien de livres en 2018 ?

    - New PAL 2018

     

    Egalement lu dans le cadre d'une lecture commune par Kalmiya sur Livraddict !

     


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  • Chronique 8 : Ondine, Friedrich de la Motte-Fouqué

     

    Une conte dans la tradition et la magie

     

    Ondine

    Auteur : Friedrich de la Motte-Fouqué

    Genre : Conte

     

    Synopsis : Quel poème merveilleux et charmant que l'Ondine ! Ce poème est lui-même un baiser : le génie de la poésie embrassa le printemps endormi, et celui-ci ouvrit les yeux en souriant, et toutes les roses embaumèrent et tous les rossignols chantèrent, et ce que les roses ont embaumé et ce que les rossignols ont chanté, notre excellent Fouqué sut l'exprimer en l'appelant Ondine.

     

     

    Mon avis : Voilà une histoire qui m’intriguait beaucoup.

     

    J’avais oublié le plaisir de lire des contes, merci la Motte-Fouqué de m’avoir redonné envie !

     

    Ondine est donc un conte traditionnel retraçant le mythe d’Ondine (si si, je vous promets). Il est rapide et envoutant, et puis il faut dire que c’est un mythe que j’aime vraiment beaucoup.

     

    Je trouve cette adaptation du mythe très bonne. Il y a une sorte de magie qui entoure le récit et c’est juste trop prenant. L’univers, les personnages sont très réalistes, mais alors Ondine et ses manières sont totalement imprégnées de magie. De plus les passages où elle évoque sa vie sous l’eau renforcent le côté magique de ce récit. Le mélange réalité/fantaisie est vraiment agréable à lire.

     

    Le côté à la fois tragique et beau de la fin du conte est totalement traditionnel aussi et c’est très plaisant de lire ce genre d’œuvres classiques. J’ai trouvé la fin personnellement sublime, et reflétant magnifiquement bien toute l’histoire.

     

    Il y a néanmoins quelques points négatifs dans cette charmante œuvre. En effet, on ne s’attache pas réellement aux personnages. Ondine est même des fois agaçante je trouve.

    Egalement, il y a un côté vraiment ancien qui se retrouve dans la façon dont les personnages s’expriment. Cet ancienneté contraste avec le siècle de l’auteur qui n’est pourtant pas si éloigné que ça (XIXe).

     

    De plus, les transitions entre chaque chapitre sont des fois brutales. Chaque chapitre est un moment clé de l’histoire. Par exemple « comment Ondine est arrivée chez les pêcheurs », « la fête en l’honneur de Bertha », « la vie au château » etc. Mais des fois nous passons trop vite dans le temps et c’est surprenant quand nous commençons le chapitre suivant. C’est une structure traditionnelle également mais j’en ai été un peu déçue.  

     

    Dans la globalité donc, ce conte est charmant, classique et mythologiquement bon. Les petits détails évoqués plus haut ont tout de même un peu dérangé ma lecture, ce qui est dommage je trouve. Après, cela reste une superbe adaptation du mythe d’Ondine que je peux vous recommander, surtout qu’elle est disponible en ligne car plus éditée de nos jours. Voici le lien rien que pour vous ! 

     

     

    Ma note : 

    Intrigue : «««««

    Univers/Personnages : «««««

    Ecriture : «««««

    Livre (physique) : «««««

    Total : 17/20 

     

    Lu dans le cadre de ces challenges : 

     

    - Coupe des 4 maisons - session 3 

    - Je vide ma bibliothèque

    - Le zoo littéraire

    - Le challenge des 170 idées 


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  • Chronique 7 : La symphonie pastorale, André Gide

     

    Une histoire touchante sur le thème de la cécité.

     

    La symphonie pastorale

    Auteur : André Gide

    Editions : Folio

    Parution : 1993

    Genre : Roman classique

    Pages : 150

    Prix : 6.60 

     

     

     

     

     

    Synopsis : - Il ne faut pas chercher à m'en faire accroire, voyez-vous. D'abord parce que ça serait très lâche de chercher à tromper une aveugle... Et puis parce que ça ne prendrait pas, ajouta-t-elle en riant. Dites-moi, pasteur, vous n'êtes pas malheureux, n'est-ce pas ? 

    Je portai sa main à mes lèvres, comme pour lui faire sentir sans le lui avouer que partie de mon bonheur venait d'elle, tout en répondant :

    - Non, Gertrude, non, je ne suis pas malheureux. Comment serais-je malheureux ?

     

     

    Mon avis : Après avoir lu les faux-monnayeurs comme tout bachelier de 2017, j’ai voulu me lancer dans une autre œuvre de Gide afin de voir si celui-ci me plaisait vraiment.

     

    Il faut avouer que je suis finalement mitigée.

     

    Le point positif de ce livre déjà c’est qu’il est très court, mais l’histoire est suffisamment développée. Plus aurait peut-être été un peu ennuyant. De plus, l’histoire est touchante. Nous suivons l’histoire du narrateur qui recueille une fille aveugle pour l’aider à reprendre gout à la vie après la mort de la seule personne qui s’occupait d’elle.

     

    L’histoire est très émouvante, le fait que la fille reprenne « vie » suite aux efforts du narrateur est super mignon.

     

    Malgré tout, j’ai eu du mal à rester accrochée à l’histoire, sûrement le manque d’action qui m’a un peu ennuyée. Certes ce n’est pas une histoire pleine de rebondissements, mais je la trouvais assez monotone tout de même. Il n’y a pas non plus d’attachement aux personnages. Je trouvais personnellement la relation des deux vraiment dérangeante.

     

    /spoiler alerte/

    J’y voyais plus une relation père-fille qu’une relation amoureuse, et au moment des aveux j’ai trouvé ça un peu malsain.

    Pour rester dans le spoil, il y a le moment où la jeune fille retrouve la vie. Ce moment-là est terriblement tragique car il s’avère qu’elle se sentait mieux à ne rien voir qu’à voir le monde et surtout le visage de son protecteur. Elle cherche même à se tuer, c’est pour dire. Ce passage-là est très réaliste et touchant, car nous voyons ce que peut ressentir une personne voyant pour la première fois, et que cela ne peut pas toujours être glorieux. Le livre en lui-même avait une tournure mélancolique et tragique et ce n’est donc pas une autre fin que l’on attendait réellement.

    /fin spoiler/

     

    Cette histoire possède tout de même un côté enchantement : nous ressentons la vie dans le noir, nous voyons les sensations d’une jeune aveugle trouvant le monde magnifique sans jamais ne l’avoir vu. Nous avons une retranscription exacte de l’ignorance ici, une belle ignorance presque magique. Et nous voyons bien que le monde est affreux quand le narrateur, voyant tout, ne le considère pas de la même manière que sa jeune protégée (et également lors de la fin évoquée plus haut dans le spoiler (oui oui je laisse le suspense !)).

     

    Il y aurait peut-être même ici une sorte de morale que Gide nous transmet à propos de ce monde dont la vision nous est mauvaise. Soyons tous aveugle pour profiter des bonnes choses !! … Non non je rigole … (je ne partirais pas en débat philosophique, je suis déjà assez loin actuellement)

     

    Le thème abordé est donc vraiment intéressant, mais la narration et la monotonie ont un peu ralenti ma lecture. Je le conseille néanmoins car c’est un petit livre touchant. 

     

     

    Ma note : 

    Intrigue : «««««

    Univers/Personnages : «««««

    Ecriture : «««««

    Livre (physique) : «««««

    Total : 14/20 

     

    Lu dans le cadre de ces challenges : 

     

    - Coupe des 4 maisons - session 3 

    - Challenge des 100 romans en 2018

    - Le Uno Littéraire

    - Lire plus pour acheter enfin

    - Le challenge des 170 idées 


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